J.O. 185 du 10 août 2005       J.O. disponibles       Alerte par mail       Lois,décrets       codes       AdmiNet
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Arrêté du 26 juillet 2005 modifiant l'arrêté du 30 avril 1991 modifié fixant les sections et modalités d'organisation des concours du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement technique

NOR : MENP0501237A


Le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche et le ministre de la fonction publique,

Vu le décret no 72-581 du 4 juillet 1972 modifié relatif au statut particulier des professeurs certifiés ;

Vu l'arrêté du 30 avril 1991 modifié fixant les sections et modalités d'organisation des concours du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement technique,

Arrêtent :


Article 1


A l'annexe I de l'arrêté du 30 avril 1991 susvisé, les dispositions relatives à la section industries graphiques sont remplacées par les dispositions suivantes :


« Section industries graphiques

A. - Epreuves d'admissibilité


1° Epreuve de sciences et techniques industrielles :

L'épreuve a pour objectif de vérifier les connaissances scientifiques, technologiques, économiques, juridiques et d'expression graphique du candidat. Elle permet d'apprécier sa capacité à les mobiliser afin d'élaborer un projet et établir, en faisant appel à plusieurs techniques, une gamme de fabrication permettant la réalisation de produits imprimés dans des conditions rationnelles de production et de coût.

Le candidat compose sur un sujet qui peut comporter tout ou partie des données suivantes : un avant-projet sommaire, une définition du produit, la structure technique et économique d'une entreprise et de ses sous-traitants, les éléments de base (matières premières et consommables) et les contraintes de coût et de délai.

A partir de ces données, le candidat doit pouvoir :

- définir les relations du produit avec son environnement ;

- établir tout ou partie d'un cahier des charges fonctionnel ;

- compléter l'avant-projet dans le domaine de l'expression graphique et du rédactionnel ;

- définir le processus ;

- proposer une organisation globale de la réalisation.

L'épreuve permet au candidat de mettre en valeur son aptitude à mobiliser des outils conceptuels, sa rigueur dans les démarches utilisées ainsi que la pertinence des solutions avancées. Elle permet également d'apprécier l'exactitude des résultats fournis et leur adéquation à la problématique proposée. Il est en outre tenu compte de la qualité de la communication écrite.

Durée : six heures ; coefficient 1.

2° Epreuve portant sur l'étude d'un système et/ou d'un processus technique :

L'épreuve prend appui sur un système technique et/ou un processus technique.

Elle a pour but de vérifier que le candidat sait conduire l'analyse d'un système ou d'un processus de production en prenant en compte les aspects technico-économiques et humains, justifier des choix techniques ainsi que proposer des solutions techniques en utilisant l'ensemble de ses connaissances dans les domaines du prépresse et de l'impression-finition.

Le candidat compose sur un sujet qui peut comporter tout ou partie des données suivantes :

- un dossier de description et de spécification de tout ou partie d'un système technique ;

- des schémas, graphes et représentations diverses précisant l'organisation structurelle et/ou fonctionnelle et/ou temporelle du système technique étudié ;

- des informations sur le processus et les moyens associés ;

- des caractéristiques techniques et données numériques résultant de traitements et de simulations informatiques ;

- des propositions de modification d'éléments du cahier des charges.

A partir de ces données, le candidat doit pouvoir :

- conduire l'analyse de tout ou partie du système étudié et de le modéliser totalement ou partiellement ;

- proposer et concevoir l'agencement d'un système et/ou d'un processus technique, en vue de la réalisation d'un produit imprimé ou multimédia ;

- exploiter des résultats de tests, de simulations ou de traitements informatiques ;

- proposer, en réponse à une modification du cahier des charges, des évolutions architecturales du système ;

- analyser un processus de production afin de l'optimiser.

L'épreuve permet d'apprécier chez le candidat, d'une part, la qualité de l'analyse globale du processus, la rigueur des démarches utilisées et leur présentation, d'autre part, l'exactitude des résultats fournis et leur adéquation à la problématique proposée, la pertinence des solutions avancées, ainsi que la qualité des documents, la rigueur du vocabulaire technique et le respect des normes et conventions.

Durée de l'épreuve : huit heures ; coefficient 1.


B. - Epreuves d'admission


1° Epreuve de travaux pratiques :

L'épreuve porte sur les deux dominantes de la discipline : prépresse et impression-finition. Les sept heures d'activités pratiques concernent ces deux dominantes.

Le candidat fait le choix, formulé au moment de son inscription au concours, entre :

- soit cinq heures de prépresse et deux heures d'impression-finition ;

- soit cinq heures d'impression-finition et deux heures de prépresse.

L'épreuve a pour but de vérifier que le candidat, d'une part, est capable :

- de conduire correctement une expérimentation, une fabrication ou une réalisation sur des équipements ou des machines constitutifs d'une unité de production graphique ou imprimée ;

- d'exposer les méthodes mises en oeuvre ;

- d'exploiter les résultats obtenus ;

- de formuler des conclusions,

d'autre part, qu'il sait mobiliser ses connaissances fondamentales sur :

- les matières premières et les consommables ;

- le respect des règles « environnement et sécurité » concernant l'utilisation de ces matières premières et consommables ;

- les matériels utilisés dans le domaine des industries graphiques ;

- les procédés de mise en oeuvre et de contrôle.

Les équipements mis en oeuvre lors de l'épreuve de travaux pratiques peuvent être :

- des équipements ou machines de production graphique ou imprimée ;

- des systèmes de finition de proximité ;

- des matériels de simulation et des stations graphiques ;

- des systèmes permettant le contrôle de la qualité.



Le candidat reçoit un dossier de fabrication comportant les éléments et les indications nécessaires à cette réalisation. Il doit choisir les matériaux et éventuellement les postes de travail qu'il juge en adéquation avec le problème posé.

A partir de ces données, le candidat doit pouvoir :

- prendre les initiatives nécessaires à l'organisation du site d'expérimentation et/ou de production et à la gestion de ses activités dans le temps ;

- mettre en oeuvre les matériels, effectuer les opérations demandées, utiliser les moyens de mesurage et de contrôles ;

- préparer un compte rendu de son travail rappelant la démarche suivie, les connaissances mobilisées, les résultats obtenus, les conclusions.

L'épreuve permet d'apprécier chez le candidat, d'une part, le respect du contrat et la justification de méthodes assurant la qualité du produit, la sécurité des personnes et des biens ainsi que sa capacité à justifier ses choix et les résultats obtenus, d'autre part, ses connaissances techniques et scientifiques, l'organisation du poste de travail et son autonomie face aux problèmes posés. Sont également pris en compte la qualité du compte rendu des travaux pratiques (capacité à dégager l'essentiel et à produire des propositions), ainsi que la rigueur de l'argumentation et la précision du vocabulaire technique.

Durée de l'épreuve : huit heures (activités pratiques : sept heures ; exposé et entretien : une heure) ; coefficient 2.

2° Epreuve sur dossier :

L'épreuve consiste en la soutenance devant le jury d'un dossier technique et scientifique du domaine de la communication et des industries graphiques suivie d'un entretien. Le dossier présenté a été choisi et préparé par le candidat.

Le dossier présenté par le candidat est relatif à une production graphique et imprimée, dont l'authenticité et l'actualité sont des éléments décisifs. Cette production doit présenter un niveau de technicité et de complexité correspondant aux produits, systèmes ou équipements récents. Toutes les données techniques et les caractéristiques doivent correspondre à des modèles et produits existants clairement identifiés.

Ce dossier ne peut se réduire à une simple compilation de documents industriels ou de documents issus de constructeurs. Il doit être organisé et mis en forme par le candidat qui ne retient que les éléments indispensables à la compréhension et aux études qu'il a choisi de développer, sans oublier que ce dossier est susceptible d'être utilisé pour la construction d'une application pédagogique.

En utilisant les moyens modernes de présentation (vidéoprojecteur et informatique associée disponibles sur le lieu du concours), le candidat présente au jury le support et les moyens techniques de production qu'il a choisis pour l'épreuve, les investigations et développements qu'il a conduits pour s'en approprier totalement la structure, le fonctionnement et les évolutions potentielles.

Pendant l'entretien, le jury conduit des investigations destinées à se conforter dans l'idée que le dossier présenté résulte bien d'un travail personnel du candidat. Celles-ci peuvent conduire à explorer des pistes présentées dans le dossier mais qui n'ont pas fait l'objet d'une présentation orale suffisamment détaillée et à demander au candidat des explications relatives aux démarches utilisées dans les différentes phases des études techniques et scientifiques, voire des démonstrations liées à la mobilisation des outils informatiques exploités lors des études proposées dans le dossier.

L'épreuve permet d'apprécier chez le candidat l'authenticité et l'actualité du problème choisi, sa capacité à en faire une présentation construite, claire et objective, à mettre en évidence les problèmes et à dégager du sujet traité les points remarquables et caractéristiques de la discipline. Elle permet également au candidat de mettre en valeur la qualité de son dossier et l'exploitation pédagogique qu'il en fait dans le cadre de son enseignement.

L'épreuve permet en outre au candidat de démontrer :

- qu'il connaît les contenus d'enseignement et les programmes de la discipline ;

- qu'il a réfléchi aux finalités et à l'évolution de la discipline ainsi que sur les relations de celle-ci aux autres disciplines ;

- qu'il a réfléchi à la dimension civique de tout enseignement, et, plus particulièrement de celui de la discipline dans laquelle il souhaite exercer ;

- qu'il a des aptitudes à l'expression orale, à l'analyse, à la synthèse et à la communication ;

- qu'il peut faire état de connaissances élémentaires sur l'organisation d'un établissement scolaire du second degré, et notamment d'un lycée technique ou professionnel.



Le programme du concours précise les éléments constitutifs du dossier, le type d'environnement informatique mis à la disposition du candidat et ses modalités d'utilisation.

Les dossiers doivent impérativement être déposés au secrétariat du jury cinq jours francs au moins avant le début des épreuves d'admission.

Durée de la préparation : une heure.

Durée de l'épreuve : quarante-cinq minutes maximum (exposé : trente minutes maximum ; entretien : quinze minutes maximum) ; coefficient 1. »


Article 2


A l'annexe II de l'arrêté du 30 avril 1991 susvisé, les dispositions relatives à la section industries graphiques sont remplacées par les dispositions suivantes :


« Section industries graphiques

A. - Epreuve écrite d'admissibilité


Etude d'un système technique et/ou d'un processus technique :

Cette épreuve à caractère technique prend appui sur un système technique et/ou un processus technique.

La documentation technique fournie au candidat peut comprendre notamment :

- un dossier de description et de spécification de tout ou partie d'un système et/ou d'un processus technique ;

- des schémas, graphes et représentations diverses précisant l'organisation structurelle et/ou fonctionnelle et/ou temporelle du système et/ou du processus technique étudié ;

- des informations sur le processus et les moyens associés ;

- des caractéristiques techniques et des données numériques résultant de traitements et de simulations informatiques ;

- des propositions de modification d'éléments du cahier des charges.

A partir de ces données, le candidat doit pouvoir :

- conduire l'analyse de tout ou partie du système étudié et le modéliser totalement ou partiellement ;

- proposer et concevoir l'agencement d'un système et/ou d'un processus technique, en vue de la réalisation d'un produit imprimé ou multimédia ;

- exploiter des résultats de tests, de simulations ou de traitements informatiques ;

- proposer, en réponse à une modification du cahier des charges, des évolutions architecturales du système ;

- analyser un processus de production afin de l'optimiser.

L'épreuve a pour objectif d'apprécier les connaissances techniques, scientifiques et juridiques du candidat et son aptitude à les mobiliser pour résoudre un problème technique ou de fabrication. Elle permet également au candidat de mettre en valeur la pertinence et la cohérence des solutions avancées, l'exactitude des résultats fournis et leur adéquation à la problématique proposée. Sont en outre pris en compte la rigueur du vocabulaire, le respect des normes et conventions de représentation ainsi que la clarté et la rigueur de l'expression écrite et de la composition.

Durée de l'épreuve : six heures ; coefficient 1.


B. - Epreuve pratique et orale d'admission


Exploitation pédagogique de travaux pratiques :

L'épreuve porte sur les deux dominantes de la discipline : prépresse et impression-finition. Les sept heures d'activités pratiques concernent ces deux dominantes.

Le candidat fait le choix, formulé au moment de son inscription au concours, entre :

- soit cinq heures de prépresse et deux heures d'impression-finition ;

- soit cinq heures d'impression-finition et deux heures de prépresse.

Le sujet proposé nécessite la mise en oeuvre de tout ou partie d'un système de production de la chaîne graphique au travers d'une activité de travaux pratiques.

Le candidat est conduit à :

- analyser et mettre en oeuvre le travail pratique demandé ;

- évaluer la qualité des résultats obtenus ;

- à partir du travail pratique réalisé, proposer une exploitation pédagogique se référant au programme de sciences et techniques industrielles du brevet de technicien supérieur communication et industries graphiques.

Cette exploitation pédagogique peut comprendre une ou plusieurs séquences d'enseignement ; elle doit permettre au candidat de :

- définir les objectifs de l'exploitation pédagogique qu'il propose ;

- situer sa ou ses séquences d'enseignement dans la progression de l'année ;

- justifier les choix pédagogiques retenus (cours, travaux pratiques, travaux dirigés, modes d'organisation et stratégie) pour atteindre les objectifs fixés ;

- préciser les documents utilisés par le professeur, ceux qui sont remis aux élèves ainsi que les matériels et équipements utilisés ;

- indiquer les modalités d'évaluation envisagées.

L'épreuve a pour objectif d'apprécier, chez le candidat, sa maîtrise des savoirs et savoir-faire caractéristiques du champ professionnel et des métiers correspondants et son aptitude à les exploiter à des fins d'enseignement, le niveau de sa réflexion pédagogique et la pertinence de l'organisation proposée. Elle permet également au candidat de mettre en valeur sa connaissance des contenus d'enseignement et des finalités de la discipline et de la spécialité, la qualité des documents techniques produits ainsi que ses qualités d'expression et de communication.

Durée de l'épreuve : huit heures (activités pratiques : sept heures ; exposé et entretien : une heure) ; coefficient 2. »


Article 3


Le présent arrêté prendra effet à compter de la session 2006 des concours.

Article 4


Le directeur des personnels enseignants est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.


Fait à Paris, le 26 juillet 2005.


Le ministre de l'éducation nationale,

de l'enseignement supérieur

et de la recherche,

Pour le ministre et par délégation :

Le directeur des personnels enseignants,

P.-Y. Duwoye

Le ministre de la fonction publique,

Pour le ministre et par délégation :

Par empêchement du directeur général

de l'administration et de la fonction publique :

L'administrateur civil,

P. Coural